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SARL ou SAS : quel statut choisir pour son entreprise ?
Création et financementDernière mise à jour le · 7 min
Vous hésitez entre la SARL ou la SAS pour votre entreprise ? Ce choix peut avoir un impact significatif sur la gestion, la fiscalité et même l’image de votre société. Que vous soyez un entrepreneur en phase de création ou que vous souhaitiez restructurer votre activité, cet article vous aide à comprendre les différences essentielles entre la SARL et la SAS afin de faire un choix éclairé.
Qu’est ce qu’une SARL ?
La SARL (Société à Responsabilité Limitée) est une société constituée par au moins deux associés, bien que dans le cas d'une entreprise unipersonnelle, elle prend la forme d'une EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée). Chaque associé apporte un capital et sa responsabilité est limitée au montant de ses apports, d’où le terme « responsabilité limitée ». C’est une forme de société sécurisante pour les créateurs d’entreprise car elle réduit les risques financiers personnels. Elle est souvent choisie par des petites et moyennes entreprises familiales ou par des entrepreneurs souhaitant un cadre juridique plus rigide et encadré.
Qu’est ce qu’une SAS ?
La SAS (Société par Actions Simplifiée), de son côté, est une société plus flexible. Constituée par une ou plusieurs personnes (SASU en cas d’un seul associé), elle permet une grande liberté dans la rédaction des statuts et dans la gestion de l’entreprise. La SAS est souvent plébiscitée par les start-ups et les entreprises en quête de croissance rapide, car elle permet de structurer facilement l'entrée de nouveaux investisseurs. La responsabilité des associés est également limitée à leurs apports, ce qui en fait une forme sécurisante d’un point de vue financier.
SARL ou SAS : quelles différences ?
Pour bien choisir entre SARL ou SAS, il est important de comprendre leurs différences sur plusieurs points clés : démarches de création, activité exercée, capital social, régime fiscal, et d’autres critères importants pour le développement de votre entreprise.
Démarche de création
La création d’une SARL ou d’une SAS suit des étapes relativement similaires : rédaction des statuts, dépôt de capital social, publication d’une annonce légale, enregistrement auprès du greffe du tribunal de commerce, etc. Toutefois, la rédaction des statuts est beaucoup plus encadrée dans une SARL que dans une SAS. La liberté de personnalisation est un atout de la SAS, là où la SARL suit des règles plus rigides.
Activité exercée
Si votre activité requiert un cadre juridique strict (artisanat, professions réglementées, etc.), la SARL est souvent privilégiée. La SAS, quant à elle, est appréciée dans les secteurs innovants ou technologiques où la flexibilité dans la gestion et la levée de fonds est essentielle. Pour choisir entre SARL ou SAS, vous devez donc tenir compte du type d’activité que vous exercez.
Capital social
Le capital social dans une SARL est librement fixé mais doit respecter un minimum de 1€. La SARL peut imposer des conditions de cession de parts plus contraignantes, notamment vis-à-vis des associés, alors que la SAS offre une plus grande souplesse dans ce domaine. Pour une SAS, le capital est aussi fixé librement mais la facilité à faire entrer de nouveaux actionnaires en fait un atout majeur pour les entreprises en pleine croissance.
Régime fiscal
SARL ou SAS ? Leur régime fiscal est également un point de différenciation. Par défaut, la SARL est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS), bien qu’il soit possible de choisir l’impôt sur le revenu (IR) sous certaines conditions, notamment pour les SARL de famille. La SAS est, elle aussi, soumise à l’IS, mais peut opter temporairement pour l’IR si elle remplit certaines conditions (moins de cinq ans d'existence, capital détenu à 50% par des personnes physiques, etc.).
Fiscalité des dividendes
En matière de dividendes, il existe une différence notable entre la SARL et la SAS. Dans une SARL, les dividendes perçus par le gérant majoritaire sont soumis à des cotisations sociales dès lors qu'ils dépassent 10% du capital social, des primes d'émission et des sommes versées en compte courant. Cela peut significativement alourdir la charge fiscale pour les dirigeants associés.
En revanche, dans une SAS, les dividendes versés au président ou aux actionnaires sont uniquement soumis aux prélèvements sociaux, 17,2% au titre de la CSG (Contribution sociale généralisée) et CRDS (Contribution pour le remboursement de la dette sociale), sans cotisations sociales supplémentaires. Cette distinction rend la SAS plus avantageuse pour les dirigeants souhaitant se rémunérer en dividendes, surtout lorsqu’ils envisagent de verser des montants importants.
Régime social du dirigeant
En SARL, le gérant majoritaire est affilié au régime des travailleurs non-salariés (TNS), avec des cotisations sociales plus faibles mais des prestations moins protectrices. Le gérant minoritaire ou égalitaire, quant à lui, est rattaché au régime général de la Sécurité sociale. Dans une SAS, le président (ou les dirigeants) sont assimilés salariés et relèvent du régime général. SARL ou SAS, le choix du régime social est donc un critère important à considérer.
Statut social du conjoint
La SARL impose que le conjoint qui participe à l’activité ait un statut officiel (collaborateur, associé, salarié). En SAS, ce statut est moins formalisé. SARL ou SAS, cette différence peut avoir des impacts en termes de protection sociale et de cotisations.
Liberté de gestion
La SAS offre une très grande liberté dans l’organisation et la gestion de l’entreprise, alors que la SARL est beaucoup plus encadrée par la loi. Par exemple, dans une SARL, les décisions importantes (comme une modification des statuts ou la cession de parts) nécessitent un vote des associés, tandis que dans une SAS, les statuts peuvent prévoir des règles plus souples.
Différence d’image
L’image de la SAS est souvent perçue comme plus moderne et plus prestigieuse, notamment auprès des investisseurs et partenaires commerciaux. La SARL est davantage vue comme une structure plus « classique » et sécurisante. SARL ou SAS, l’image que vous souhaitez renvoyer peut influencer votre choix.
Voici un tableau comparatif entre la SARL et la SAS :
SARL ou SAS : quels sont leurs avantages et inconvénients ?
La SARL offre un cadre juridique sécurisant et bien encadré, ce qui la rend idéale pour les petites entreprises familiales ou les projets avec un faible nombre d’associés. Son inconvénient majeur réside dans la rigidité des règles de gestion. La SAS, quant à elle, se distingue par une grande souplesse, idéale pour les entreprises en quête d’expansion rapide, mais peut être plus coûteuse en termes de charges sociales pour les dirigeants.
SARL ou SAS : que choisir ?
Le choix entre la SARL ou la SAS dépend donc de vos besoins spécifiques, de la nature de votre activité, et de vos ambitions pour votre entreprise. Si vous recherchez un cadre rassurant et une gestion simplifiée pour une petite structure, la SARL pourrait être la meilleure option. En revanche, si vous avez des ambitions de croissance, d’ouverture de capital, ou si vous souhaitez une flexibilité dans la gestion, la SAS se révèlera plus adaptée. SARL ou SAS, il est conseillé de consulter un expert-comptable pour faire le choix le plus éclairé possible en fonction de vos objectifs.
FAQ
Quel est le coût de création d’une SARL par rapport à une SAS ?
Les coûts de création sont similaires entre une SARL et une SAS. Cependant, la rédaction des statuts dans une SAS peut engendrer des frais supplémentaires en raison de la liberté de personnalisation qu’elle offre. Il est donc recommandé de passer par un expert pour éviter toute erreur.
Quelles sont les obligations comptables d'une SARL ou d'une SAS ?
Les deux types de sociétés doivent tenir une comptabilité régulière et déposer leurs comptes annuels. Les SAS peuvent être soumises à des obligations supplémentaires, comme la nomination d’un commissaire aux comptes en cas de dépassement de certains seuils.
Quelles sont les aides à la création d'une SAS ou d'une SASU ?
Plusieurs aides sont disponibles pour la création d'une SAS ou d'une SASU, telles que l'ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d'Entreprise), l'ARCE (Aide à la Reprise ou Création d'Entreprise) et le maintien de l'ARE (Allocation d'Aide au Retour à l'Emploi). Certaines régions proposent également des subventions spécifiques pour soutenir les nouveaux entrepreneurs.
Article écrit par Clementine
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